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Histoire

Il était une fois...Floressas :

Nous avons pu retracer l'histoire de Floressas grâce à l'Abbé REILHIE, qui était curé à Floressas de 1910 à 1916 qui s'est alors passionné pour le passé de notre village.

L'histoire de Floressas est liée à celle de son château qui date du XIVème siècle. 
A l'origine du nom de Floressas, c'est le prénom romain de "Florens".
En 1666 le village est cadastré par Louis XIV "Flouressas".
D'après le livre de l'Abbé Lacoste "Origine des noms des lieux du Quercy", Flouressas signifie
"La terre de Florentius" dérivé du prénom Florens. 
Au fil des époques et des usages notre village s'appelle et s'écrit Floressas. 
Au moyen-âge, le village à d'abord était sous le règne du seigneur Armand de Montaigut (1293-1300), puis en 1336 c'est au tour de Jean de Beynac. 
Il faut attendre 1704 pour voir la seigneurie de Floressas élevée au rang de Marquisat par le roi Louis XIV. 
Cette époque fut propice au développement de notre village. On pouvait compter environ 1000 habitants, il y avait deux chirurgiens, des petites industries de poterie, de tissage, de cardage.
De nombreux corps de métiers étaient présents : Laboureur, vigneron, meunier, maçon, cordonnier, menuisier, serrurier, maréchal, boulanger, hôtelier.

Notre village a été profondément marqué par deux personnages, Le général Bataille et Paul Froment, voici quelques lignes qui retracent succinctement leurs histoires. 


Historique de l’Église de Saint Martin

(Floressas)

La paroisse est mentionnée pour la première fois en 1317. Elle relevait alors de l’archiprêtré de Bélaye et avait pour titulaire Saint Martin. L’église actuelle fut reconstruite par ordonnance du Conseil de la Généralité de Montauban en date du 21 mars 1752 et par ordonnance de Monseigneur l’Intendant du 29 avril 1752. Elle fut terminée en 1762 sur les fondations de l’église du XIVe.

Les murs de l’église sont en pierre du pays. Extérieurement ils ont 8 mètres de hauteur sur un mètre d’épaisseur. La longueur extérieure de l’église est de 23 mètres. La largeur du mur extérieur est de 8 mètres 35.

Le  portail se trouve du côté Sud. Le clocher est placé au fond de l'église du côté ouest. Il est rectangulaire. Extérieurement il a 15 mètres de hauteur, 8 mètres 36 de longueur et 2 mètres 56 de largeur.  Il est formé de trois voûtes superposées.

L'église suit un plan en croix latine. Elle se compose d’une nef rectangulaire dont la première travée s’ouvre à l’ouest par une tour clocher dans laquelle est insérée la tribune. La deuxième travée, plus longue, s’ouvre sur un faux transept formé de deux chapelles latérales, de mêmes dimensions que la travée de chœur. Le chœur, à chevet plat, est soutenu par deux puissants contreforts d’angle.

Sur le coté Sud  a été édifiée une petite sacristie et une étroite chapelle ouverte sur le mur nord de la nef abrite les fonts baptismaux.

D’importants travaux ont été réalisés vers 1769, date inscrite sur le linteau de la porte : de nouvelles fenêtres sont alors percées dans les murs de la nef et des chapelles qui sont voûtées d’arêtes (la nef est alors probablement surélevée). On établit une tribune ornée de décors de gypserie et la même technique est utilisée pour décorer les fonts baptismaux. Le décor peint des voûtes date probablement de cette époque ainsi que le mobilier. L’église arbore un programme décoratif et mobilier typique du XVIIIe siècle.
Sur les voûtains de la nef sont représentés huit apôtres avec les attributs dans des médaillons circulaires, tandis que les quatre évangélistes sont représentés dans la travée  du transept.
Dans les chapelles, les voûtains sont ornés de représentations d’anges portant des couronnes fleuries ou des phylactères sur fond bleu.

En 1761, l'église fut dotée d'une cloche pesant cent cinquante kilos. Cette cloche portant le nom de St Martin, patron de la paroisse et le nom du donateur M. de Fouillhac. Félée en 1892, on la fit refondre. A cette occasion, Monsieur le curé GREPON eut l'idée de doter le clocher de deux cloches. Il fit une souscription et avec le produit, on put acheter deux belles cloches. L'une pèse 614 kilos et donne la note FA, et l'autre pèse 319 kilos et donne la note LA.

La partie la plus curieuse de l'église est le baldaquin qui surmonte le maître autel. Deux colonnes de marbre rouge d'ordre corinthien, placées de chaque côté de l'autel, soutiennent le baldaquin formé de quatre pièces de bois sculptés et dorés se joignant dans une grande couronne surmontée d'une croix. Quatre anges, sculptés dans les montants en bois du baldaquin tiennent dans leurs mains des guirlandes de feuillage et de roses. Le chapiteau des colonnes est en bois sculpté et doré.

En 2012, il a été constaté que l’Église Saint Martin avait épuisé son potentiel originel de pérennité et de lourds travaux devaient être engagés. La mobilisation de l’ensemble des habitants de Floressas sous l’égide de l’Association pour la sauvegarde du Patrimoine de Floressas créée par la Famille BRINGUIER a permis la réalisation d’un vaste programme de rénovation (Réfection de l’ensemble des couvertures en 2017, travaux d’assainissement en 2018, restauration de la chapelle de la Sainte Vierge 2018-2022).

Aujourd’hui, l’Association pour la sauvegarde du Patrimoine de Floressas, qui agit par délégation de maîtrise d’ouvrage continue d’œuvrer à la restauration de l’Église Saint Martin.

Source émanant des Cahiers de l'Abbé Relhie, Curé de Floressas de 1910 à 1916


Le Général BATAILLE :

Marie Désiré Pierre BATAILLE est né à Floressas en 1862. Sa famille s'est installée au château de Chambert (domaine viticole réputé) en 1870. 
En 1880 in entre à l'école militaire de Saint Cyr, il y restera deux ans. En 1882 il est nommé dans l'infanterie marine et fait toute sa carrière dans les colonies.
Après une riche carrière militaire il revient en métropole et prend le commandement de la 81ème brigade d'infanterie ainsi que du 152ème régiment d'infanterie. 
Durant la 1ère guerre mondiale, il est mobilisé au 7ème corps d'armée. Le général Bataille et ses troupes s'engagent dans la bataille d'Alsace. 
Ils se situent entre le col de la Schlucht et le col de Bussand dans les Vosges. 
Le Général Bataille est décédé le 8 septembre 1914, victime d'un éclat d'obus au col du Bonhomme. 
Il repose dans le cimetière de Floressas. 



Paul FROMENT, écrivain et poète du XIXème siècle :

Né à Floressas le 17 janvier 1875, issu d'une famille de paysans modeste, il fréquenta l'école du village jusqu'en 1886. Puis il devint valet de ferme.

Afin de continuer à se cultiver, il suivit les cours pour adultes à Floressas durant l'hiver. Son instituteur lui permit de rencontrer monsieur Doumerc, Francis Marratuech ainsi que plusieurs écrivains.
En 1895 il fait imprimer son premier recueil de poèmes "A travers Regas" puis en 1896 il écrit les poèmes de l'ouvrage "Flous de primo" qui sera publié en 1897. 
Il sera aussi l'auteur des poèmes "voix d'outre-tombe", "Lous èls e la bouco". 
En 1897, il intègre le 121ème de ligne de Lyon, son état de santé se dégrade alors très rapidement. 
Le 10 juin 1898 il disparait, son corps sans vie sera retrouvé six jours plus tard aux roches de Condrieux. La thèse de l'assassinat sera retenue alors que l'enquête militaire fait état d'un suicide. 
De nos jours, plusieurs villages du Sud-ouest de la France lui rendent hommage. Une place porte son nom à Floressas ainsi qu'à Penne d'agenais. Le collège de Sainte-Livrade porte également son nom. 
La littérature lui rend hommage en créant le prix littéraire "Pan-occitan Paul froment" qui permet de récompenser les auteurs qui écrivent en occitan.